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vendredi 4 septembre 2015

Matière: Théorie d'architecture

Conception et Perception

Tout projet est conçu pour un environnement qui lui est propre, Cet environnement n'est pas juste physique, il est aussi constitué d'influences sociales et culturelles. L'étude du lieu fait partie des premières opération du processus de projet, mis le résultat ne doit pas impérativement être une adaptation aux données de l'environnement ,En effet la réalisation architecturale peut au contraire s'affirmer comme un pole opposé ou manifester une position individuelle .
Cependant, dans tous les cas , il est important d'analyser à fond la réalité locale fin d’être en mesure d'apprécier l'effet des décisions précises .Selon que l'environnement est plus ou moins urbain ou rural, les influences prépondérantes seront plutôt anthropique ou plutôt celles du milieu naturel.

*L'étude des lieux:

L'étude détaillée du lieu et de son environnement apporte le plus souvent une aide considérable lors de la recherche d'une idée. Pour étudier un terrain ,il est vivement recommandé d'en faire des esquisses , de pendre des mesures, surtout si le relief est très marqué, et aussi de vérifier systématiquement sur place les premières ébauches du projet,Lorsque le relief est complexe ou très marqué, une maquette du terrain , faisant apparaître les dénivellations , est un moyen de visualisation utile , on peut ainsi vérifier les première ébauches en ce qui concerne leur impact environnemental.

Maquette Paysagère


Maquette Urbaine
Pour un projet en site urbain , l'analyse d'un environnement assez large permet de s'imprégner des lieux, Cette analyse peut porter sur le plan de situation , les structure bâties .
les traces de cheminements ,les places ,les zones de verdures ,etc....Outre son utilité pratique , la maquette du terrain environnant permet de prendre le recul sur l'objet depuis toutes les directions et révèle souvent les relations spatiales qui ne sont pas visibles sur place .


Esquisse d'étude 

l'étude de lieu favorise la compréhension des règles non écrites qui régissent la configuration .Il en résulte des systématiques,des rapports de dépendance et des relations entre les éléments constitutifs de lieu : touts une structure qui forme dans lequel le projet peut s'insérer harmonieusement ou qu'il peut au contraire interpréter en suivant des principes différents.IL est aussi possible de rechercher délibérément la confrontation ou de concevoir une orientation de projet indépendante de structures.Quoi qu'il en soit,l'essentiel est cela se fasse à partir de la 
compréhension que l'on a peut à peu acquis de l'endroit .Si le projet s'affirme comme une confrontation avec l'environnement, c'est donc toujours au terme d'un examen réfléchi qui rend intelligible le parti pris .
croquis de la proposition de le Corbusier
croquis de la proposition de le Corbusier
*paysage et climat:
A partir d'une situation topographique donnée , envisagée comme un paysage qui ne s’arrête pas aux limite de la parcelle , il est possible de développer plusieurs solution, depuis l'élément marquant et affirmé jusqu'à  la réduction et l'insertion de la masse construite dans son environnement.
Topographie: L'insertion du projet dans un lieu doit se fonder sur topographie du terrain à bâtir,que le terrain soit tout à fait plat ,incliné , en terrasses , en paliers ou ondulé ,il a toujours une influence sur le bâtiment et les relations entre intérieur et extérieur et, en particulier, sur la détermination des hauteurs , on peut par exemple reproduire dans le bâtiment des ressauts du terrain et aménager des entrées en fonction de l'accès à l'espace public de la rue. Il est possible aussi de modeler le terrain si le projet l'exige. par principe, un bâtiment peut réagir à la topographie, voire s'engager dans une relation ludique avec le terrain, mais il peut aussi s'affirmer contre lui, comme une unité indépendante, afin de marquer une séparation nette entre le paysage environnant et la réalisation bâtie. 
*Pente et hauteurs: Lorsque le terrain présente une dénivellation de plus d'une hauteur d'étage ou des ressauts, il convient de réfléchir à la manière dont la structure interne du bâtiment devra répondre à cette situation et quelle relation elle devra entretenir avec ce qui l'environne.
Un bâtiment construit sur un terrain déclive peut se dresser sur des piliers, être en partie enterré, se conformer à la pente par un étagement  en gradins ou imposer une modification de cette pente? quel que soit le parti pris , il en résulte toujours des interactions multiples entre l'extérieur et l'intérieur. C'est d'ailleurs souvent là ou le terrain est difficile qu'il peut suggérer des idées intéressantes, si le terrain offre une vue très étendue sur les environs, il convient d'examiner comment le bâtiment sera ensuite perçu et sous quel angle et se demander quelles relations pourraient etre intéressantes avec ou dans la paysage.

mercredi 2 septembre 2015


Géométrie et proportion

*La proportion désigne originellement le rapport entre les parties du corps humain , les nombres relatifs en découlent ont été transposés aux mesures de l'édifice pour constituer à l'age antique , l'un des principes fondamentaux de l'architecture , L'ordre qui incarne la proportion classique, décrit à la fois l'unité architectonique formée par la colonne et les rapports arithmétique parfaits entre ses éléments. L'abandon de cette grammaire , qui a perduré jusqu’à la fin de XIXé siècle, ne signifie pas pour autant le rejet d'une tradition, si la proportion ne se réfère plus aujourd'hui à un modèle idéal , elle est d'abord et toujours un outil de géométrie servant à la recherche d'un équilibre de tout et de ses parties , dont il faudrait sans cesse redécouvrir le sens, les rapports sensibles entre les strates architectonique .
Le choix d'une proportion , la lisibilité d'un ordre ou d'une figure qui englobe les divisions en une unité déterminent le caractère plus ou mois monumental d'un édifice ,L’œil compare et mesure <<grand>> par rapport à <<petit>> indépendamment de la taille réelle des choses , L'emploi des rapport raisonnés , ce que l'on appelle <<une belle proportion>> est un jeu sur la grandeur et l'émotion qu'elle suscite .

*Corps platoniciens:



Les cubes ,les cônes ,les sphères,les cylindres ou les pyramide sont les grandes formes primaires que la lumière révèle bien , comme l'atteste Le Corbusier. La régularité des corps est en architecture synonyme de grandeur , La beauté du monument , son caractère unique et universel s'incarnent dans la forme pure .  

*L'ordre:


L'ordre antique est dans la colonnade d'un temple l'ensemble des parties qui composent la colonne et son entablement.
L'ordre dit colossal part du sol regroupe deux étages pour ne laisser apparaître leur dévision qu'au second plan de lecture.
Les ordre en architecture, déterminent les proportions, les forme et l'ornementation de toute partie construite en élévation (en particulier des colonnes , sans présence soit impérative, les pilastres, des supports , des entablements) ,Les grecs n'en reconnaissaient que trois :L'ordre dorique ,l'ordre ionique et l'ordre corinthien , les romains en ont ajouté deux: l'ordre toscan et l'ordre composite. Les proportions des colonnes sont définie à l'aide des ordres.

Suivant Vitruve , les architectes , ayant remarqué que le peid de l'homme était la sixième partie de la hauteur du corps , transportèrent cette proportion dans leurs colonnes :<< Quelle que fut la grosseur d'une colonne à son pied ,ils lui donnèrent une hauteur sextuple , y compris le chapiteau. ,C'est ainsi que la colonne dorique prit l'empreinte des proportions ,de la force et de la beauté du corps de l'homme.>>

Plus tard, voulant élever un temple à Diane ,ils cherchèrent à instaurer un nouvel ordre : ils lui donnèrent quelque chose de la grâce de la femme et portèrent la hauteur des colonnes à huit diamètre , afin que celle-ci paraissent plus sveltes. Ils y ajoutèrent des bases avec des enroulements , à l'imitation des chaussures et ils placèrent des volutes au chapiteau pour représenter les grandes boucles de la chevelure , rejetée à gauche et à droite du visage. Des cimaises et des guirlandes furent , comme des ornements arrangées sur le front des colonnes enfin des cannelures creusées le long du fût imitèrent les plis d'une robe, Ces colonnes constituent l'ordre ionique qui tient son nom du peuple qui les a inventées .Le troisième ordre que nous appelons corinthien limite la grâce d'une jeune fille ;il en a les proportions délicates .    

Echelle ,Mesure de l'espace architecturale

La notion d'échelle comme différence entre géométrie et architecture:

<<Une des lois fondamentales de l'architecture serait de rendre la grandeur sensible>> Alain
Si on ferait le tour des utilisations du terme d'échelle , on serait étonné de leur nombre :dimensionnement technique des pièces de construction en fonction de leur résistance (hauteur d'une poutre fonction de sa portée) , grandeur apparente d'un édifice par référence à des éléments technique connus (dimension standard des brique) ,adaptation de l'espace contenant aux dimensions du contenu, échelle de représentation d'un plan , d'une maquette, échelle de niveau cartographique , échelle humaine (sentiment psychologique d'intimité ou autre),échelle de niveau de conception (plan masse, avant projet , plan d'exécution) ,échelle de perception en fonction de la distance (silhouette, éléments majeurs , détails) , grandeur effective d'une opération de logements (grand ensemble, unité d'habitation.

Historiquement , la formulation de la notion d'échelle a fait apparition relativement récente en architecture, En architecture ,on dit << L'échelle d'un monument.. cet édifice n'est pas à l'échelle>>.
L'échelle d'une cabane à chien est le chien , c'est à dire qu'il convient que cette cabane soit en proportion avec l'animal qu'elle doit contenir , une cabane à chien dans laquelle un âne pourrait entrer et se coucher ne serait pas à l'échelle , Ici ,c'est la proportion qu'est définit l'échelle.

Il serait donc utile de définir la différence entre proportion et échelle:


quant à la proportion , Viollet-Le-Duc la définit par sa << convenance >> ,comme bien d'autres le font également , que conceptuellement: <<les Grecs avaient un mot pour désigner ce que nous entendons par proportions; symmetria d'où nous avons fait symétrie, qui ne veut nullement dire proportion , car un édifice peut être symétrique et ne point être établi suivant des proportions convenables ou heureuses>>.

d'où Violletle Duc , pense-t-il tirer la juste acception des mots ,L'emploi qu'il fait de << rapport de proportion >> parait erroné si l'on se réfère par exemple à la définition mathématique qui est celle d'une égalité de rapports :a/b=c/d .
Quand à la symétrie, Viollet-Le-Duc, tient pour symétrie , ce qui apparaîtrait à la mathématique d'aujourd'hui comme un cas très particulier de la symétrie , ceci n’enlève rien au caractère judicieux des observations de Viollet-le-Duc qui montre parfaitement comment l'architecture grecque se référé à une harmonie préétablie de proportions qui sont conservés quant à la grandeur du temple s’accroît , la portée ou les degrés du temple augmentent proportionnellement à la grandeur de l'édifice ,Ils sont grands quand le temple est grand , quitte à cesser d’être des marches pour l'homme ou à constituer des portes démesurées par rapport au passage de l'homme , Dans l'architecture romaine par contre , quelle que soit la taille de l'édifice , les degrés restent des marches et les portent restent à l'échelle de l'homme.
La notion d'échelle n'existe pas explicitement chez Vitruve << L'ordonnance d'un édifice consiste dans la proportion qui doit être soigneusement observée par  les architectes, Or la perception dépend du rapport que les grecs appellent analogie , et par rapport, il faut entendre la subordination des mesures au monde dans tout l'ensemble de l'ouvrage , ce par quoi toutes les proportions sont réglées , car jamais un bâtiment ne pourra être bien ordonné , s'il n'a cette proportion et ce rapport , et si toutes les parties ne sont , les unes par rapport aux autres , comme le sont celles du corps d'un homme bien formé>>. 


Le nombre d'Or:

Le nombre d'or correspond à une proportion considérée comme particulièrement esthétique , il apparaît dans la pensée grecque avec pythagore , au tournant du VIème siècle et du Vème siècle avant J-C ,mais Euclide,dans ses éléments est le premier à développer une théorie de ce nombre dans le passage  où il tente de définir la façon la plus logique de couper harmonieusement un segment en deux parties inégales.



Cette proportion ,pour de nombreux artistes comme Léonard de Vinci ou encore Le Corbusier donnerait la clef de l'harmonie d'une oeuvre d'art.

Cette croyance est d'autant plus largement répandue depuis la parution dans les années 1930 du livre du romain Matila Ghyka intitulé <<Le Nombre d'Or>> , pour cet auteur ,les artistes grecs de l'antiquité utilisaient délibérément le nombre d'or ,ou section dorée , pour déclencher l'émotion du spectateur, cela expliquerait que la statuaire et l'architecture de la grecs classique - le parthénon, les propylées - s'adressent si  merveilleusement à nos sens.


Phidias est un sculpteur qui dirigea le chantier de l’acropole ;en particulier ,Le parthénon ,en se basant sur l'harmonie et la beauté du rectangle d'or <<Le parthénon , c'est Phidias qui l'a fait ,Phidias le grand sculpteur. il n'existe rien d'équivalent dans l'architecture de toute la terre et de tous les temps... Le parthénon apporte des certitudes : l'émotion supérieur, d'ordre mathématique>> (Le Corbusier, vers une architecture) .

Le parthénon (470av.J.C.) possède de multiple combinaisons géométrique associant triangles dorés et triangle équilatéral.Le rectangle très allongé du plan(tel que le rapport entre la diagonale et la diagonale de la moitié est le nombre d'or) est appelé << 
Rectangle Parthénon >>.



Le Modulor:
Le Modulor ,essai sur une mesure harmonique à l'échelle humaine applicable universellement à l'architecture et à la mécanique.
Le Modulor est une notion architecturale inventé par le Corbusier en 1944, Silhouette Humaine standardisée servant à concevoir la structure et la taille des unités d'habitation dessinées par l'architecte, comme la cité radieuse de Marseille ,la maison radieuse de Rezé ou l'Unité d'habitation de Firminy-Vert. Elle devait permettre, Selon lui, Un confort maximal dans les relations entre l'homme et son espace vital. Ainsi ,Le Corbusier pense créer un système plus adapté que le système métrique, car il est directement lié à la morphologie humaine, et espère voir un jour le remplacement de ce dernier.
<<Modulor>> est un mot-valise composé sur <<Module>> et "nombre d'or" car les proportions fixés par le modulor sont directement liées au nombre d'or, Par exemple, le rapport entre l taille (1.83 m) et la hauteur (1.13 m) est égale 1.619, soit le nombre d'or à un millième prés. La taille humaine standard d' 1.83 mètre est basée sur l'observation de l'architecture traditionnelle européenne et de l'utilisation des proportions de cette unité pour élaborer l'harmonie d'une architecture.




Géométrie de la Forme et Forme de la Géométrie

Ordre géométrique de la pensée architecturale:

Dés l'antiquité , les architectes ont utilisé des réglés de proportions pour dessiner façades et bâtiments. Depuis les temps antiques en passant par les églises médiévales , les villas de la renaissance et l'architecture moderne , 1 question des proportions n'a cessé de procurer les bâtisseurs , de tout temps , les architectes ont essayé d’exprimer les proportions idéales par des formules mathématique . Dans l'antiquité , on s'est souvent intéressé aux proportions des temples et de leurs parties ,notamment à l'ordonnance des façades (selon les différents ordres) . Les architectes antique étaient versés en géométrie et se servaient de rapports mathématiques pour composer les éléments des édifices. vers 30 avant J-C , Vitruve a définit la double signification de la notion de proportion , à savoir le rapport des parties entre elles et le rapport de ces parties à l’être humain . Ainsi , par exemple , la colonne dorique.

*Les tatamis japonais permettent une application simple des principes de proportion en architecture , Mesurant 85 * 170 cm (avec des variation régionales possibles) , Ils constituent le module de la maison japonaise traditionnelle .Comme leur longueur est au double de leur largeur , ils peuvent former une infinité de combinaisons, la pièce japonaise type comprend habituellement six tatamis.

Dans l'architecture ,l'homme n'a cessé d'imiter la nature et ses géométrie régulières pour leurs aspect esthétiques mais aussi pratique (voir histoire de la géométrie).
Ci-dessous , les photos montrent la citée d' Our en Mésopotamie (crée au III millénaire avant J-C) ,Les arènes de Nîmes dont la forme est ellipsoïdal (voir d'autre exemples de représentation de conique) ,La rosace de la cathédrale de Strasbourg et enfin le Parthénon à Athènes ou l'on retrouve sur sa façade la présence du nombre d'or dans le rectangle d'or .


Les arènes de Nîmes
  

la citée d' Our en Mésopotamie 


La rosace de la cathédrale de Strasbourg 

le Parthénon à Athènes 
La géométrie reste encore très présente dans l'architecture des temps modernes comme à Sun City en Arizona où les habitations suivent un tracé circulaire.La ville de New York possède elle aussi une structure géométrique très régulière puisque les rues et avenues sont implantées de façon parallèle et perpendiculaire pour former un quadrillage , Comme toutes les rues et avenues sont numérotées , New York est un repère du plan en taille réelle, Il n'est donc pas nécessaire d'utiliser un plan pour se diriger, Le site Mr,Beller's Neighborhood  propose de visiter virtuellement en vues aériennes la ville de New York et d'en observer l'implantation architecturale .

Surprenante également , les sphères de l'Atomium de Bruxelles , Construites pour l'Exposition Universelle de 1958. L'édice propose aujourd'hui des expositions autour des sciences ,
 les sphères de l'Atomium de Bruxelles

mardi 1 septembre 2015

Matière: Théorie d'architecture 


L'approche sensorielle en architecture


L'architecture ne peut s'appréhender dans toutes ses dimensions que par la perception et les sensations vécus. tous les sens contribuent à la relation avec un lieu .Les convoquer pour une approche sensorielle et sensible de l'architecture sur le terrain permet au sujet de faire la différence entre voir et regarder, d'éveiller sa curiosité , de développer ses capacités d'observation , d'analyse et d'expression ,le ressenti et l'observation sont indissociables de l'apprentissage des modes d'analyse , d'expression, de représentation.

*L'expression de l'espace architectural :
se rendre perméable aux lieux demande une mobilisation de tous les sens. Analyser ses impressions conduit à les identifier pour parvenir à les communiquer et à charger avec les autres.

*Les sensations , les émotions éprouvées:



-Le bien-être ou le mal-être dans un lieu
- Les ambiances et les nuances
être à l'écoute de ce qu'on ressent , de ses émotions pour les exprimer, les confronter à celle des autre pour aborder personnellement l'architecture.

*la multiplicité des données sensorielles issue de la vue ,de l’ouïe ,du touche , de l'odorat ... Le sombre ou l'éblouissant .les sons à peine audibles ou assourdissant. L'odeur agréable ou repoussante , le contact sur la peau; doux ou rugueux , chaud ou froid , venté ,humide , les perceptions lors de la marche autant de sensations parmi d'autre liées à l'architecture, les sens peuvent être "stimulés" :écouter les bruit de la ville , toucher des matériaux les yeux bandés , se souvenir du parfum d'un endroit.

*Les variation avec les déplacements du corps:
s'orienter et se repérer dans l'espace , c'est rendre compte de la place de son corps et celui des autres dans un lieu donné , aborder les relations spatiales entre l'oeuvre et le spectateur ( se tenir devant, tourner autour , pénétrer ...), expérimenter l'immersion dans un espace englobant ou le changement des point de vue et des perceptions associés à un déplacement.

* Du regard à la perception 



comment envisager une architecture , distinguer le tout et les parties , repérer les principales caractéristique et la forme des éléments qu'on identifier? ,il s'agit d'apprendre à regarder pour percevoir et comprendre.

*Implantation dans le site :
- Orientation et données physique de l'environnement ( type de relief , de climat , de végétation ...)
- inscription du bâtiment dans le site existant , naturel , urbain ou rural ; ses rapports avec les autres composantes ( édifices, voirie , végétation ..) :isolement , intégration , contraste , rupture , alignement, décrochement...
- variation des angles et des point de vues révélés par l'observateur (frontalité , position diverses jouant avec l'horizon ..) 
-éléments de liaison d'un édifice avec l'extérieur : emmarchement , dégagement , parvis , auvent, galerie , préau...
-Présence et rôle du végétation ( de la nature sauvage au jardin composé.. )
-type de parcellaire , naturel et rôle de la voirie , espace public ,semi-public, espace privé (limites , clôtures, zone différenciées par les revêtement de sol, espace tampons , propriétés privées ou collectives et signes d'usages privatisés)

*La volumétries et les forme extérieures :



- unique ou multiple (un ou plusieurs bâtiment constituent l'ensemble architectural ...)
- assemblage des volumes ( horizontaux , verticaux ...) , nature et variation des formes dans l'espace
-percement (nombre , emplacement , forme, dimension et orientation ..)
-épiderme et chromatisme (enveloppe du bâtiment, texture des matériaux , couleurs )
-Rythmes et contrastes liés aux rapport entre les partie ,à la composition d'ensemble , aux percements à la succession des étagements , aux couleurs..
-Mesure, proportions et échelle (unités de mesure , relation avec les dimensions du corps humain , relation des différents éléments d'un édifice entre eux et avec le site ...)
-ombre et lumières : révélation et accentuation des surfaces et des formes , des reliefs et des vides , des saillies et des motifs ornementaux...

*L'espace intérieur:
-distribution, combinaison des unités spatiales les unes par rapport aux autres (proximité, éloignement, contiguïté ,interpénétration), différents types de distribution (linéaire , en étoile, en peigne , sur plusieurs niveaux ...)
-circulation , passages et variation de niveaux: hiérarchie des espace , espaces de transition ,dégagement ,rampes ,escalier...
-donnée contribuant à la tension ,dilatation ou compression des espaces-jeu des dimension, mesures et relations avec le corps, proportions des éléments et rapport entre eux - lumière naturelle et éclairage artificiel: mise en scène de l'espace par la lumière et les ombre-transparence et opacité : cadrage des point de vue et du paysage au travers des percements
-sonorité (feutrée, réverbérante ..) , matière et texture ( solidité , fragilité , rugosité , matité, brillance ...) 


* De la perception à l'expression :
 communiquer ce qui est perçu et ressenti , c'est autant faire part de son expérience et s'attacher à la confronter à celle des autres qu'exprimer son imaginaire personnel ou participer à l'expression d'un imaginaire collectif, La restitution des sensations individuelles et collectives , la transmission des observations et des analyses demandent l'utilisation d'un vocabulaire et de modes descriptifs pertinents pour l'architecture, mais aussi la capacité à construire une argumentation critique sur les relations entre sensations ,émotions ,observations ,analyses des composantes architecturales et de l'espace.
en apprenant à regarder et à dire , l'étudiant-architecte s'initie au vocabulaire utilisé par les architectes ,les ingénieurs , les maîtres d'ouvrages pour exprimer leur travail et leurs choix . Les modalités les plus diverses sont susceptible de favoriser cette expression individuelle et collective :oral , écrit (comptes rendus , témoignages, enquêtes , essai , poésies), croquis , image numérique , maquette (réelle ou virtuelle) , photographie et cinéma , geste et chorégraphie