Stabilité
des structures
Un bâtiment est soumis à des actions horizontales comme
l’action du vent, les effets indirects d’action comme la neige, les actions
variables comme les chocs, les efforts de freinages ou d’accélérations (ponts
roulants), et les actions sismiques.
Les écarts inévitables entre l’étude théorique (géométrie
parfaite, liaisons idéales) et l’exécution, les tolérances de fabrication et
d’implantation, peuvent engendrer des excentrements d’efforts et des défauts
d’aplomb.
1.1. Stabilité d’une
structure plane
La stabilité d’un portique peut être obtenue par deux types
de conception :
-
bâtiments à nœuds fixes :
o les
barres sont articulées entre elles ;
o la
stabilité est réalisée par un élément en traction : barre de
contreventement.
-
Bâtiment à nœuds déplaçables :
o Les
barres sont encastrées ;
o La
stabilité est assurée par les barres elles-mêmes.
La terminologie employée rend compte de la valeur du
déplacement horizontal associé à l’effort F ; on peut s’en convaincre en
traitant les 2 exemples suivants :
Avec F=46,6 kN ;
B1 et B3 :
HEA 200
L=7m B2 : IPE 300
H=4m B4 : 2 cornières
60×60×6
On trouve les déplacements Δ1=1,72mm et Δ2=35,5mm
Les structures à
nœuds fixes sont moins déformables, mais elles conduisent à un encombrement de
l’espace intérieur.
Exemples de structures à nœuds fixes :
-
inversion des efforts horizontaux (vent), il faut
contreventer en croix de St André
-
Aménagement d’un gabarit intérieur
-
Mur de contreventement
Un mur faiblement ouvert (surface des ouvertures <25%
surface totale) peut contribuer efficacement à la stabilité nécessaire.
1.2. Stabilité d’une
structure tridimensionnelle
La structure 3D est considérée comme un système composé de 3
structures planes dont il faut s’assurer de la stabilité.
1 stabilité
longitudinale de la structure 3D
2 stabilité
transversale de la structure 3D
3 stabilité
horizontale de la structure 3D
3 parois au moins, pleines ou rigides, orthogonales entre
elles, assurent le contreventement de l’ossature.
-
contreventement par un plancher, des murs de refends
et/ou des murs de façades.
Ossatures poutres-poteaux:
Dans la solution a)
l’ossature est stable vis-à-vis des actions horizontales A et B, grâce aux deux
contreventements en croix de St André, disposés dans l’angle. En revanche,
l’action C induit un déplacement important, en tête du pignon non contreventé.
La solution b)
limite cet inconvénient et conserve un gabarit de passage. Toutefois,
localement la stabilité verticale des poutres longitudinales en toiture n’est
pas encore assurée.
Exemple :
La stabilité des pignons et la stabilité longitudinale sont
assurées par des palées de stabilité (croix de St André).
La stabilité transversale en partie courante (sauf pignons)
est réalisée par des portiques autostables (structures à nœuds déplaçables).
La stabilité horizontale est réalisée par un cadre en
treillis au niveau de la toiture non déformable.
Remarques :
-
la palée de stabilité dans le sens longitudinal est
généralement unique et placée au milieu du bâtiment pour permettre la libre
dilatation thermique du bâtiment ;
-
un remplissage en maçonnerie entre les poteaux
métalliques, dans le sens longitudinal et/ou transversal réalise un
contreventement ;
-
un plancher B.A (ou bac acier collaborant) permet
d’assurer la stabilité horizontale du bâtiment ;
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